Titres
possibles :
Waiting for the Suède
L’impossibilité du nul
Plus d’Ibra, plus de chocolaf
Ibra coupé
Ibra chie in the UK
Ibryan air
Les
compos
Suéde :
Isaksson- M. Olsson, J. Olsso, Mellberg, Granqvist,–
Kallstrom, Svensson, Elm, Larsson – Ibrahimovic – Elmander
Angleterre :
Hart – Cole, Lescott, Terry, Johnson – Young,
Parker, Gerrard, Milner – Wellbeck, Carroll
Arbitre : Damir Skomina
Buts : Carroll 23è, Johnson (csc) 49è,
Mellberg 59è, Walcott 64è, Wellbeck 78è
La
nalyse
Connaissant le résultat de Ukraine-France
avant de débuter, les deux équipes devaient bien se placer avant la dernière et
décisive journée. Sur la feuille de match et au vu des prestations lors de leur
première rencontre, l’affiche s’annonçait ennuyeuse entre deux équipes qui se
cherchent et à qui le faux pas est désormais déconseillé.
C’était le dernier match des Anglais à purger
sans leur star Rooney qui nous prépare une sacrée coupe de cheveux pour mardi
soir. Carroll en pointe, c’est l’héritage du kick and rush assuré. Et cela n’a
pas loupé. Carroll a été un point de fixation essentiel dans les premières
attaques anglaises, a fortiori sur le but. Remontant bien la balle, prenant le
jeu à leur compte pour la première fois du tournoi, c’est avec un visage
beaucoup plus attrayant que les Anglais ont mené la première mi-temps. La
seconde a été plus brouillonne des deux côtés mais encore plus engagée de la
part des insulaires qui voulaient s’imposer, aussi bien pour rejoindre la
France que pour se rassurer sur leur capacité à gagner sans Rooney. Et dans
cette configuration, quelques joueurs se sont mis en évidence pour la suite de
la compétition et il sera difficile d’éliminer un attaquant tellement la
générosité dans l’effort, la ténacité et la solidarité ont été des armes qui
ont manqué à leurs adversaires du soir.
Retrouvant leur maillot traditionnel et porté
par un stade acquis à leur cause, les Suèdois ont débuté très timidement la
rencontre en laissant les Anglais monté par la gauche de leur défense. Malgré
un milieu de terrain compact et efficace, les jaunes et bleus n’arrivent pas à
construire des beaux mouvements, la fluidité étant souvent cassé par
Ibrahimovic qui n’a été pas été d’une grande aide en première période, malgré
les commentaires toujours dithyrambiques du duo télé à chaque toucher de balle
du grand brun. Pas vraiment à l’aise, il n’a pas pu se démarquer dans le jeu,
il a été assez statique étant le plus souvent à l’arrêt pour recevoir la balle.
L’histoire ne dira pas si c’était pour décrocher de ses gardiens anglais ou si son
rôle d’organisateur ne commence pas déjà à l’ennuyer.
Cette défaite condamne les Suédois au retour
par ferry, les Anglais se sont rassurés, et le match contre l’Ukraine décidera
de leur avenir. L’Angleterre paraît mieux armée offensivement avec le retour de
Rooney et l’éclosion des Wallcott, Wellbeck, voire Carroll.
On dit au revoir à Ibra et consorts, difficile
de dire dans quel état d’esprit ils vont être contre la France. C’est à la fois
une déception pour une équipe qui n’arrive pas à relever le défi des
compétitions internationales (sauf 1994). Ibrahimovic se sent peut-être trop
unique dans cette équipe pour lui-même être l’huile du jeu suédois et non le
moteur entier, quand il laisse à ses coéquipiers les rôles de roues, voire de
portières. Néanmoins, il faudra se méfier de cette équipe jusqu’au bout, pas
sûr que la Suède accepte le rôle de paillasson du groupe.
Les
observations en vrac
- Et si toutes les équipes du tournoi
n’étaient pas aussi bonnes que tout le monde les a présentées ?
-
Et si finalement la Suède sans
Ibrahimovic, ce ne serait pas aussi bien que l’Angleterre sans Rooney ?
-
La coupe de Rooney signifie qu’il
revient du tournage d’un film de Ken Loach.
- Suède-Angleterre du 16 juin 2012 restera le
dernier match officiel vu par Thierry Roland.
-
Personne n’a remarqué que Joe Hart
a rendu le rideau de douche de sa chambre d’hôtel ?
- Personne n’a remarqué qu’hier soir, nous
avons assisté à un phénomène très rare : un match dans une compétition
internationale officielle entre deux équipes habillées par Umbro.
-
C’est l’UEFA qui a imposé le code
couleur de la journée : des bleus contre des jaunes. Les daltoniens sont
reconnaissants.
- C’est qui les coiffeurs suédois de
mardi ?
Le
match de Zlatan
-5è. Zlatan ne chante pas l’hymne, l’hymne a
été écrite pour lui.
0è. Zlatan est heureux, le stade est jaune et
bleu. Il ne sait pas que ce sont des Ukrainiens qui sont restés dormir dans le
stade depuis lundi dernier. Crise oblige.
9è. Première transversale de Zlatan pour un
défenseur anglais. Qui est l’attaquant de ce soir putain ??
21è. Zlatan est lancé sur l’aile droite,
dépose Terry aux objets trouvés, mais fait une mauvaise passe en retrait. Non.
L’attaquant suédois dont il ne connaît pas le nom, n’était pas au bon endroit.
23è. Zlatan lève les yeux sur les écrans et se
rend compte du désastre, il se recoiffe le sourcil droit. Il est parfait
maintenant.
32è. Zlatan veut jouer, il prend donc la balle
à 50 mètres, la remonte, ne la passe à personne et la perd. Enfin non. Ses
coéquipiers ne la récupèrent pas.
Mi-temps. Zlatan fait connaissance avec les
joueurs Suédois dans le vestiaire et essaient de retenir les noms pour la
suite.
49è. Zlatan tire un coup-franc bien placé aux
25 mètres, en plein dans le mur, mais il avait calculé le rebond sur la tête de
l’Anglais, il reprend donc de volée ciseau Fernandez style, enfin il fait
croire à une reprise de volée pour très malicieusement la dévisser et faire une
passe décisive à Mellberg. Superbe. Pour la peine, Zlatan vient gueuler à 7 cm
de la tête de Hart, on pourrait croire qu’il se moque. Non, il l’encourage à
continuer comme ça. Sympa.
55è. Zlatan tire dans le poignet de Gerrard,
coup-franc pour la Suède. Zlatan fait tout.
59è. Zlatant ne tire pas le coup franc qui
amène le second but suédois. C’est dire s’il est fort, il n’a plus besoin de
toucher la balle pour que la Suède marque.
68è. Zlatan monte la balle rapidement en
attaque et est suivi par 3 coéquipiers démarqués et bien placés. Il ne passe
pas la balle. La passer à des joueurs démarqués, c’est trop facile pour lui.
76è. Zlatan récupère la balle à l’arrêt. Il
arme et frappe. Le tir cadré est dévié par Hart. Zlatan maudit la balle.
90è. Zlatan est éliminé.
Le
match de la plèbe
La titularisation de Carroll a été le point
d’appui nécessaire au développement des offensives anglaises et c’est
logiquement qu’ils ouvrent le score sur une deuxième passe décisive du tournoi
pour Gerrard de la droite et la tête de Carroll à la 24è. La Suède pourtant
bien en place avec un milieu dense a eu du mal à porter des attaques réellement
dangereuses. Le passage obligatoire par Ibrahimovic ne facilite pas toujours la
fluidité du jeu et c’est remettre la solution de l’accélération du jeu à un
seul joueur, ce que les Anglais ont bien compris.
En seconde période, les Suédois sont revenus
avec d’autres velléités et ont mis la pression aux Anglais avec dans la tête
une information qu’ils n’avaient pas encore calculé : si défaite,
élimination. Et dans tous les cas désespérés, on s’en remet à deux choses, le
capitaine et la surprise. 49è, coup-franc d’Ibrahimovic dans le mur, il reprend
la donne et la donne sans doute involontairement à Mellberg. Son tir est repoussé
mollement par Johnson qui met la balle d’un poteau rentrant. Le second but
suédois ressemble beaucoup au premier, coup-franc de Larsson, tête piquée aux 6
mètres de Mellberg, étrangement bien entouré de deux autres Suèdois. La Suède
passe devant l’Angleterre au classement à ce moment. Le tournant du match qui
signifie le réveil des Anglais intervient à la 64è lorsque Terry place une tête
terrible sur un centre venant de la droite pour une parade réflexe d’Isaksson.
Sur le corner, la balle est repoussée par la défense, Wallcott frappe à 25
mètres, la balle est dévié par un bout de lacet anglais et prend une
trajectoire incertaine qui trompe Hart, caché au départ et parti sur sa gauche.
Difficile de lire les tactiques à partir de ce
moment-là. Le nul n’arrangeant personne, les équipes attaquent successivement.
La Suède pêche par son principal atout, Zlatan, qui voulant porter trop la
balle oublie parfois ses camarades, l’équipe joue pour lui, la réciproque n’est
pas vraie. Deux grosses occasion suédoises néanmoins avec une frappe de
Kallstrom au-dessus à la 75è et la dernière belle occasion suédoise une frappe
à 20 mètres à l’arrêt d’Ibrahimovic qui oblige à Hart à se détendre et
repousser en corner.
Le dernier acte de ce match fou vient d’une
percée de Walcott sur la droite e la surface qui centre en retrait pour
Wellbeck. L’attaquant trop avancé, se met dos au but pour essayer de prendre la
balle, la contrôler ou tirer impossible de dire, et c’est d’une talonnade aussi
bienheureuse que talentueuse qu’opportuniste, qu’il trompe Isaksson.
L’Angleterre gagne 3-2, se rassure et peut intégrer Rooney sans que ce dernier
doive enfiler le costume de sauveur contre l’Ukraine.
Le
match vu du forum
Yoop2804
15/06/2012 à 21h47
Qu'est-ce
que Jérôme Latta fait sur le banc suédois ???
Mipoulet
15/06/2012 à 22h32
Mais
que fait Nelson Monfort sur le banc suédois ???
impoli gone
15/06/2012 à 22h34
Mellberg
nous fait une Thuram
Béni des crampes
15/06/2012 à 22h38
Pour
mardi, suffit que Mexes parle coiffure avec Ibrahimovic et c'est gagné.
Marf
15/06/2012 à 22h43
Je
ne comprends pas qu'il n'y a aucun des coéquipiers d'Ibrahimovitch qui ne l'ait
encore frappé sur le terrain.
Béni des crampes
15/06/2012 à 22h44
C'est
peut-être parce qu'il est 2 fois plus balèze que n'importe lequel de ses
coéquipiers.
PlatInique
15/06/2012 à 23h41
Pour
les conditions de qualifications de la France, c'est plus compliqué ( comme
d'hab ) : une défaite différente de 0-1 peut suffire pour choper la place #2
pour peu qu'elle soit relativement moins grande ou équivalente à celle que les
anglais subiraient contre l'Ukraine.
On peut se permettre de perdre 3-0 si les
anglais perdent 3-0.
On peut aussi espérer que les anglais ne descendent pas
du bus.
On peut faire un calcul simple : marquer un but de plus que
l'adversaire.