Francis Van Nobel 2015 du stade oral - Présentation
FVN 2015 – Stade oral
Il ne sera pas reproché aux représentants
d’HorsJeu de ne pas œuvrer pour la compréhension des mécanismes complexes de
notre société forcément en déliquescence. Si tout le monde s’accorde pour
reconnaître les vertus du stade anal comme un passage obligatoire de l’enfance
par l’intermédiaire du catéchisme, notamment, peu de monde s’est réellement
penché sur le stade oral, mais que nous dit Freud : le stade oral est un stade de la théorie de la sexualité infantile. La zone érogène privilégiée au stade oral est la sphère buccale et œsophagienne, selon
la taille j’imagine, étayée sur l'activité motrice de succion. Le plaisir oral
déborde évidemment la simple satisfaction de la faim, le prototype de la
conduite masturbatoire au stade oral étant le suçotement.
Pour
ceux qui n’ont pas suivi, je résume, quand on ne peut pas faire autrement,
suçoter c’est se masturber. Voilà pour le stade oral. Le rapport avec le
Francis Van Nobel me demanderez-vous, eh bien le voici :
C’est à
travers cette attitude onaniste que sont sélectionnés les contempteurs du sens
commun et de l’humilité. A la recherche de la déclaration qui dénonce, qui
enfonce, ils sont leur premier spectateur de ce jet cinglant. Et c’est
recouvert de ce voile impudique qu’ils deviennent un peu malgré eux et surtout
grâce à vous, un sujet étudié, disséqué, parfois moqué mais au final, quand
vient la saison des récompenses, respecté. Et le prix du stade oral est la
preuve que nous savons apprécier ces phrases si naïves, ces démonstrations si
touchantes, ces témoignages si déstabilisants dans le monde aseptisé de la
communication. C’est une bouffée d’air pur, c’est une photo d’Emma Watson, c’est
un retour en enfance, à la recherche de ce naturel à jamais disparu, fuyant le
présent fugace pour retrouver un passé perdu et éviter de faire face à un
future incertain, plus triste et beaucoup moins surprenant que cette première
fois où le voisin de leurs parents a mis cette main discrète mais présente sur
leur cuisse imberbe comme une décharge élecTRIQUE le long du dos, comme une
première gorgée…… de ce que vous voulez. OUI, au final, ces saillies sont
autant prévisibles que nécessaires et la présence en finale du stade oral a
aussi peu de hasard qu’une candidate de miss France sur les genoux d’Alain
Delon pendant le stage naturiste sur les plages de la Grande Motte.
Mais la
vie est ainsi faite que les espoirs ne sont pas suffisants pour accéder au
stade ultime du stade oral. Tout orgasmique qu’elle soit, la sélection n’a ce
soir de valeur, que pour les 5 derniers, ceux qui ont su élever le niveau et
donner un dernier coup de rein pour gicler leur ignorance crasse ou leur génie
ignoré de la formule lapidaire, du trait d’esprit incompris, de la sentence
hors de l’entendement commun. Car il faut les écouter, les comprendre, souvent
les relire et décrypter le sens caché d’une intervention faite en direct que le
flux continu d’information rend trop vite périssable. Une obsolescence
programmée donc que les gardiens du temple se font un devoir quotidien de vous
restituer dans le trop seul comité de vigilance médiatique, le rendez-vous
quotidien dont nos héros ignorent bien sur l’existence. Et c’est dans cet
anonymat heureux, dans cette relation asymétrique où nos hommages réguliers
restent des lettres sans réponse, dans cette position si précaire où le désir
non assouvi de la maîtresse délaissée nourrit un besoin toujours plus grand de
célébrer nos idoles indifférentes et lointaines.
C’est
dans ce mépris si durement ressenti que je vous livre enfin les 5 finalistes du
Francis Van Nobel du stade oral.
« Yo m’a dit de le mettre. »Clément Grenier.
Notons du coup, le début de l’interview de Clément retranscrit par francefootball.fr :
– Sur ce coup, vous l’avez bien senti ?
– Oui. Il m’a demandé et je lui ai dit : « Je le sens ». Il m’a répondu : « Ben vas-y, mets la au fond ».
Notons du coup, le début de l’interview de Clément retranscrit par francefootball.fr :
– Sur ce coup, vous l’avez bien senti ?
– Oui. Il m’a demandé et je lui ai dit : « Je le sens ». Il m’a répondu : « Ben vas-y, mets la au fond ».
« On dit qu’il ne
faut jamais dire jamais, mais je ne pense pas revenir à l’OM un jour. Il faut
laisser la place, on a fait notre temps. Faire rêver les supporters pour rien,
ça ne sert pas à grand chose. »
Par le delà le surréalisme, le Charles-Kaboréalisme.
Par le delà le surréalisme, le Charles-Kaboréalisme.
« Au sein de la
Fifa, il y a tout un tas de vieux fils de putes.»
Le comité vous présente José Mujica, (ex-)président de l’Uruguay.
Le comité vous présente José Mujica, (ex-)président de l’Uruguay.
« Il y a un joueur
qui m’emballe au PSG, c’est Pastore ! Et je pense qu’il est mal utilisé ou que
quelque chose ne tourne pas rond. Pour lui, je vendrais bien trois ou quatre
camions-poubelle. »
Les plus belles déclaration d’amour, c’est Loulou.
Les plus belles déclaration d’amour, c’est Loulou.
Et pour la première
fois, une candidature double, avec Frédéric Thiriez pour ses
excuses à Nasser :
« I’m sorry for this terrible arbitrage.»
mais aussi ses excuses dans leur cul :
« Le Petit Poucet Luzenac, en ne respectant pas des règles qui s’imposent à tous les clubs, a semé des cailloux dans ses propres chaussures sur le chemin de la Ligue 2. »
« I’m sorry for this terrible arbitrage.»
mais aussi ses excuses dans leur cul :
« Le Petit Poucet Luzenac, en ne respectant pas des règles qui s’imposent à tous les clubs, a semé des cailloux dans ses propres chaussures sur le chemin de la Ligue 2. »